L’arthrose est une maladie chronique qui détruit progressivement le cartilage articulaire. Cela peut toucher toutes les articulations, que ce soient les mains, les genoux, les hanches, le dos…

Saviez-vous que 1 adulte sur 5 au Canada, âgé entre 18 et 64 ans, présente un trouble d’arthrite ? [1, 2] Et ce nombre grimpe à 4 personnes sur 5 chez les personnes âgées ! L’arthrose représente la maladie la plus courante parmi les différentes formes d’arthrite.

Pour une telle condition, l’usage d’anti-inflammatoires demeure le traitement thérapeutique principal, voir unique, pour la majorité des gens. Or s’ils soulagent la douleur, ils peuvent aussi être lourds de conséquences, surtout pour un usage à long terme pour des maladies chroniques comme l’arthrose. Ce type de médication ne devrait pas être la seule approche, surtout face à un état dégénératif.

Il y a tant à faire pour accompagner une personne souffrant d’arthrose. C’est ce que je vous exposerai dans cet article. Nous nous attarderons à quelques facteurs favorisant l’arthrose dont un élément ressortant de plus en plus dans les recherches plus récentes : votre santé métabolique. Puis, nous verrons comment le fait d’améliorer certaines habitudes de vie peut contribuer à améliorer votre santé métabolique et votre santé articulaire. Aussi, vous aurez le privilège d’avoir une petite mise à jour sur la curcumine et les différentes formes sous laquelle elle se retrouve sur le marché.

Bonne lecture !

L’arthrose, une condition trop normalisée

L’arthrose est la 5e cause d’invalidité et la maladie la plus commune au monde. C’est tellement rendu courant que plusieurs tendent à croire que cela devient ‘’normal’’ avec l’âge. Normal? … ce n’est pas normal de souffrir !

Malheureusement, l’arthrose du genou ou de la hanche peut diminuer d’environ de moitié la qualité de vie des gens atteints (capacité de bouger, douleur, impact social, santé mentale, vitalité générale…).

C’est énorme l’impact que peut avoir cette maladie ! Ce n’est pas pour rien qu’environ 1 consultation sur 7 est due à des douleurs et dysfonctions musculosquelettiques et que cela peut prendre jusqu’à des années pour voir un rhumatologue au Québec. [3 à 8]

Le contre coup de la première approche thérapeutique

La majorité consomme des anti-inflammatoires non stéroïdiens (NSAID) comme première ligne de traitement pour leurs troubles chroniques. Or, selon certaines études, les NSAID n’auraient aucune évidence de bienfait sur le long terme dans des cas comme l’arthrose. Ils pourraient même exacerber ces conditions en inhibant la formation de cartilage et en favorisant la destruction osseuse et articulaire sur le long terme. [9]

Soulagement à court terme, mais plus de dégâts à long terme?

La prise de NSAID amène un certain soulagement, c’est certain, mais on commence de plus en plus à comprendre les impacts négatifs sur le moyen-long terme de ceux-ci.

Les atteintes digestives : l’effet secondaire le plus répertorié pour les NSAID

Sommairement, le mécanisme d’action anti-inflammatoire de la majorité des NSAID [10] au niveau articulaire s’étend au niveau digestif. Cela peut fragiliser la muqueuse intestinale jusqu’à y faire des ulcères qui feront des hémorragies.

En 1998, selon une revue dans le American Journal of Medicine : les NSAID seraient responsables annuellement de 16 500 morts d’hémorragie gastrique et 107 000 hospitalisations, et ce, juste chez les cas d’arthrite (incluant arthrose) uniquement. [11]

D’ailleurs, les gens atteints d’arthrose seraient 2.5 à 5.5 fois plus sujets que la population générale à être hospitalisés à cause de troubles gastro-intestinaux causés par les NSAID, dont des hémorragies gastriques. Selon certains auteurs, on estime que jusqu’à 65% des gens prenant des NSAID sur 6 mois développeront des problèmes digestifs. [12]

Les glucocorticoïdes (ex : cortisone) : encore pire

Une utilisation chronique de ces médicaments stéroïdiens est la cause la plus commune d’ostéoporose secondaire et prédispose à plusieurs autres problématiques : fractures (augmentation de 20 à 50% de risque selon les fractures), désordres métaboliques et hormonaux [ex : syndrome de Cushing, diabète – 30-50% des gens subissent une hyperglycémie et 10-20% en développent un diabète glycémique] … [13 à 19]

Parfois, c’est nécessaire… mais il faut être prudent

Je n’ai rien contre la médication, c’est nécessaire dans certains cas. Ce que je veux faire passer comme message, c’est de s’assurer de connaître les répercussions possibles sur le long terme de nos choix et d’apporter les suivis appropriés. Pensez à reporter les effets secondaires de vos traitements à votre médecin si vous en avez. En plus, si celui-ci est comme le 2/3 des médecins du Québec, il peut être ouvert à accueillir les approches naturelles et à vous informer des contre-indications à connaître selon votre état et vos traitements. [20 à 22]

Comprendre avant de conseiller, c’est doublement plus efficace

Outre les anti-inflammatoires et les chirurgies, quels sont les autres outils, connaissances et ressources pouvant aider?

Vous avez peut-être entendu parler de certains suppléments comme le collagène ou la fameuse curcumine ou la griffe du diable? C’est bien beau, mais avant de prendre quoi que ce soit, lorsqu’on a un problème de santé, il faut comprendre qu’il n’est pas arrivé par magie…

Il peut y avoir plusieurs facteurs pouvant mener à une maladie [ou déséquilibre en termes naturopathiques]. En voici juste quelques-uns :

  • Alimentation (malnutrition, malabsorption, carences, excès),
  • Mauvaise récupération/un surmenage (mauvais sommeil, stress chronique, sédentarité, déséquilibre émotionnel),
  • Des désordres immunitaires (intoxications, infections),
  • Inflammation chronique
  • … la liste est longue.

Cependant, parmi tous ces facteurs, il y a une pièce maîtresse à laquelle les gens ne pensent pas assez face à leur santé articulaire et que je veux développer ici : la santé métabolique.

La santé métabolique et la santé articulaire

C’est quoi la santé métabolique ?

Brièvement résumé, c’est la capacité du corps à maintenir un état d’équilibre dans l’ensemble de ses réactions chimiques et physiologiques.

Les marqueurs les plus surveillés pour repérer un syndrome métabolique sont :

  • La glycémie : hyperglycémie
  • Le taux d’insuline : hyperinsulinémie, résistance à l’insuline
  • Le niveau de triglycérides : taux élevé ou dyslipidémie
  • Le cholestérol : hypercholestérolémie
  • La tension artérielle : hypertension artérielle
  • Le tour de taille : obésité viscérale.

Pour vous donner un aperçu de l’état de santé général de la population, les études ont fait ressortir qu’environ 12,5% des gens seulement auraient une bonne santé métabolique (sans l’aide de quelconque substance comme un médicament). Oui vous avez bien lu!

Même si la moitié des Canadiens adultes souffrent d’une maladie chronique diagnostiquée, c’est presque 9/10 qui ne sont pas en bonne santé et n’ont pas un mode de vie sain vivant avec au moins un facteur de risque prédominant (ex : tabac, alcool, sédentarité, malnutrition…) [23 à 26]

Pourquoi est-ce que j’en parle ?

Il a été remarqué que chez les gens atteints d’arthrose les marqueurs du syndrome métabolique sont nettement plus présents que chez les gens sans arthrose [27] :

  • Hypertension [75% vs 38%],
  • Obésité abdominale [63% vs 38%],
  • Hyperglycémie [30% vs 13%],
  • Hauts niveaux de triglycérides [47% vs 32%],
  • Bas niveaux de HDL [44% vs 38%].
  • Les gens souffrant de diabète ont une incidence doublée d’arthrose [52% vs 27%] [28].

Sommairement, chacun de ces marqueurs débalancés favorise à la fois une dégénérescence accélérée articulaire, limite la récupération et favorise plus d’inflammation.
C’est pourquoi de plus en plus de chercheurs suggèrent que l’arthrose devrait être un marqueur officiel de santé métabolique. Ils le nomment d’ailleurs de plus en plus : ‘’arthrose métabolique’’, ou, en d’autres termes similaires, ‘’arthrose diabétique’’. [29]

Maintenant, la question: Qu’est-ce qui occasionne des désordres métaboliques? À cette question, la réponse est complexe, mais les habitudes de vie y sont définitivement impliquées.
[30]

Les facteurs qui influencent l'inflammation

Les habitudes de vie, la santé métabolique et nos articulations

Voici quelques habitudes de vie que je surveille de près chez tous mes clients.

Le sommeil

La réparation et la régénération des tissus s’intensifient durant la nuit. Pendant les phases de sommeil profond, le corps augmente la production de certaines protéines essentielles à la bonne santé dont articulaire. Parmi celles-ci se trouve le collagène impliqué dans la formation des os et du cartilage qui justement se dégrade avec l’arthrose.

Le sommeil joue aussi un rôle important dans la régulation des processus inflammatoires. Tant la quantité que la qualité du sommeil sont importantes à ce niveau.

Un manque de sommeil et/ou un sommeil de mauvaise qualité malgré une bonne quantité (difficulté à s’endormir et rester endormi, des troubles respiratoires qui peuvent nuire au sommeil comme l’apnée du sommeil…) peut être néfaste. Cela conduit à plus d’inflammation, mais aussi à une fréquence et une intensité accrue de la douleur chez les gens souffrant d’arthrose en plus de divers autres désordres métaboliques, neuroendocriniens, immunitaires et de gestion du poids (en affectant la satiété, les gens fatigués tendent à manger plus) … [31-38]

Bref, un mauvais sommeil perturbe ces processus de régénération. Bien que nous réglerions un problème d’insomnie seulement, cela ne suffirait pas à guérir de l’arthrose. Par conséquent, un sommeil adéquat est essentiel pour contribuer à la santé à long terme des articulations.

Visez 7-9h de sommeil/nuit : dodo tôt reposé, levé tôt reposé, et aux mêmes heures !

Pour vous inspirer, allez lire notre article sur le sujet écrit par ma collègue Mélissa Viger.

L’activité physique

L’inconfort, la douleur, la diminution de l’amplitude de mouvement poussent trop de gens atteints d’arthrose à moins bouger. Erreur!

Le sport a tellement de bienfaits sur la santé, ça vous le savez. Mais savez-vous à quel point le fait de bouger peut améliorer sa santé métabolique et articulaire?

Bouger active la circulation sanguine, ce qui apporte plus de nutriments et d’oxygène à vos articulations, et favorise une meilleure récupération. Bouger optimise aussi votre santé métabolique, votre sommeil, vos hormones… Plus spécifiquement à vos articulations, ceux-ci ont besoin d’une certaine compression et tension pour rester solide, maintenir la masse osseuse et musculaire. Ensuite, rester actif (de façon adaptée à soi) permet de garder une certaine mobilité/flexibilité, une force musculaire, un meilleur équilibre et de réduire l’inflammation. [39 à 59].

D’ailleurs, les gens sédentaires sont plus sujets à des risques accrus d’insomnie. Les bienfaits de 30 minutes d’entraînement/jour peuvent être ‘’annulés’’ par 15.5 heures de temps sédentaire. [60-62]

Pour en lire davantage plus sur les bénéfices apportés par le sport, vous pouvez lire mon article écrit pour l’ANAQ.

Il est important de souligner les pertes de poids qui peuvent découler de l’activité physique. Un surplus de poids, surtout si c’est viscéral, amène une compression physique plus importante sur les articulations en plus d’amener un état chronique de bas de grade d’inflammation. Chez les gens obèses avec arthrose il a été remarqué que la perte de poids améliore la qualité et la quantité de cartilage. Donc, même si on préconise avant tout la santé métabolique avant la perte de poids, un peu aider à l’autre quant à la santé globale, métabolique et articulaire. [63-65].

Bougez souvent, parfois intensément, mais surtout ayez le moins de longues périodes d’inactivité ! Si vous y ajouter quelques séances de musculation, c’est encore mieux, mais l’important est d’abord de faire des activités que vous aimez faire et que vous continuerez de faire souvent. Pour débuter, la natation est une excellente idée : c’est un sport sans impact-coup sur les articulations.

L’alimentation

Ce qui est merveilleux avec une alimentation saine et équilibrée c’est que les principes de base mis de l’avant seront les mêmes pour une bonne santé articulaire, cardiovasculaire, l’atteinte d’un poids santé ou pour d’autres conditions chroniques. Ils permettent d’apporter à l’organisme les nutriments nécessaires pour son bon fonctionnement, sa reconstruction, gérer l’inflammation et limiter le stress oxydatif. [66 à 91]

En gros, retenons comment chaque assiette devrait être :

• En premier, être majoritairement constituée de végétaux

Une alimentation riche en végétaux contient des salicylates naturels. Vous savez la molécule active de l’aspirine? Chez les végétariens, on retrouve l’équivalent d’acide salicylique que des gens prenant 75-150 mg d’aspirine/jour. [85] Ça, avec les antioxydants aux propriétés anti-inflammatoires, c’est un bel argument pour inciter à manger plus de fruits et légumes.

•Toujours avoir au moins une portion de protéines à chaque repas : œufs, petits poissons gras… clin d’œil aux bouillons d’os remplis de gélatine-collagène ! Voici justement une recette de bouillon maison sur notre blogue créée par ma collègue Marie-Soleil Noreau.

Les acides aminés qui composent les protéines sont nécessaires à la synthèse de collagène (cartilage, tendon, os) et des muscles. En plus, les diètes riches en protéines aident à une meilleure santé métabolique et un meilleur contrôle du poids en général.

• Idéalement avoir de bons gras variés (noix, graines, avocat, huiles de lin, de caméline et d’olive…). Les gras riches en oméga-3 (petites poissons gras) et son précurseur l’acide alpha-linolénique (ALA) (huiles de lin et de caméline) seront intéressants pour leurs vertus anti-inflammatoires.

• Optimalement, ne pas oublier les fibres (son d’avoine, graines de lin, de chia…)

Les fibres, grandement connus pour leurs effets sur la santé gastro-intestinale, ont aussi beaucoup de bienfaits sur la santé métabolique.

• En tout temps : Aimer cuisiner et aimer ce qu’on mange. Par conséquent, s’offrir des gâteries, parfois oui, mais de façon occasionnelle, pas quotidienne.

• Évidemment : Le moins d’aliments transformés possible. Ceux-ci en grande quantité sont associés à plus de stress oxydatif et d’inflammation.

Et la restriction calorique? Ou autre régime?

La restriction calorique si souhaitée et bien adaptée, en cas de surpoids et de mauvaise santé métabolique, pourra améliorer la santé métabolique et diminuer l’inflammation de façon significative. Cela dit, outres les diètes riches en protéines et en fibres, à calorie égale, aucune diète est meilleure qu’une autre, qu’on parle du jeûne intermittent, de la diète cétogène, etc.

La seule bonne approche à mon avis sera celle :

  • que vous aimerez adopter et que vous pourrez maintenir sur le long terme,
  • qui vous apportera les résultats conséquents,
  • qui est la plus saine / la moins transformée possible
  • et finalement qui vous permettra de garder un équilibre de vie sans culpabilité.

Un petit mot sur un supplément très populaire

Le meilleur conseil que j’ai à donner aux gens atteints d’arthrose pour leur éviter d’acheter une panoplie de produits sans trop savoir s’ils aideront ou non, c’est de consulter un naturopathe agréé. Celui-ci regardera l’ensemble des facteurs de vitalité (habitudes de vie, alimentation, etc.) pour offrir des conseils adaptés et efficients en plus d’offrir de l’éducation pour rendre autonome. Avec tout ça, il peut suggérer divers suppléments ciblés selon vos besoins.

En termes de produits, ce ne sont pas les possibilités qui manquent, mais les produits les plus souvent mis de l’avant pour soulager l’arthrose naturellement sont le collagène, l’acide hyaluronique, du NEM, de la griffe du diable, de l’écorce de saule… Cependant, un produit ressort plus souvent que les autres : La curcumine [92 à 112].

La curcumine

C’est un supplément qui a grandement évolué dans les dernières années et j’avais envie de vous mettre à jour à son sujet.

3 génération de curcumine

La curcumine est une molécule qui donne le pigment coloré au curcuma. On connait cette molécule pour multiples de ses fonctions :

  • Anti-inflammatoires (et la curcumine n’est pas la seule molécule anti-inflammatoire dans le curcuma [113]),
  • Antioxydant
  • Soutient de la santé métabolique,
  • Soutient au système immunitaire
  • Certaines formes de curcumine ont même démontré des bénéfices pour la santé mentale et cérébrale [114 à 120].
  • Prévient les dégâts articulaires occasionnés par les glucocorticoïdes [121-122]

La curcumine aurait, dans certains cas, des effets similaires ou supérieurs à certains NSAID (ex: Ibuprofène, Acétaminophène, Paracétamol) sans les effets secondaires de la majorité des NSAID. [123 à 127]

La curcumine, une molécule peu assimilable

De base, la curcumine (présente entre 3 et 8% dans le curcuma) est très peu assimilable, soit de l’ordre de 1%. En effet, la curcumine est relativement insoluble dans l’eau, et rapidement transformée et excrétée par l’organisme. Pour améliorer son absorption, diverses technologies ont été explorées [128-129]. C’est ce qui fait qu’on retrouve de nos jours des dizaines de technologies de curcumine sur le marché. Leur niveau d’absorption varie entre 1.1 à 185 fois plus que la curcumine standard.

Voici quelques explications sur les différentes formes retrouvées :

  • La curcumine avec le populaire poivre noir (ou la pipérine du poivre noir). Selon les technologies, cela donnerait un taux d’absorption de 1.1 à 20x plus assimilable que la curcumine standard.
  • La technologie nommée Longvida est une forme de curcumine encapsulée dans une matrice lipidique. Cela augmenterait sa stabilité et son niveau d’absorption jusqu’à 100x par rapport à la curcumine standard ! Elle est aussi composée de 20-30% de curcumine.
  • La Theracurmin utilise la technologie des nanoparticules (des particules microscopiques bien plus petites que la curcumine ordinaire, ce qui facilite son absorption) en plus de la dispersion en solution colloïdale. Composée à 10% de curcumine, elle serait 27x plus assimilable que la curcumine standard.

D’autres technologies sont aussi utilisées dont les phospholipides, les liposomes et ce n’est qu’un début!

Recommandations générales

Les recommandations générales pour la curcumine tournent aux alentours de 500-2000 mg/jour. Toutefois, celles-ci sont souvent revues à la baisse, prouvées efficaces cliniquement, grâce à ces technologies qui en améliorent l’absorption. Non seulement cela est avantageux, mais la rapidité d’action et la durée d’action dans l’organisme en sont aussi améliorées. Quoi que les chiffres puissent varier en fonction de quelques facteurs, voici quelques exemples [130-136]:

Tableau comparatif

Au-delà de la pharmacocinétique, certaines formes ont plus d’études cliniques que d’autres. Par exemple, les formes Theracurmin et Longvida ont environ une trentaine d’études cliniques à l’appui chacune. En revanche, la majorité des études sur la Theracurmin sont faites sur 180 mg de curcumine/jour ou plus (au moins 3 capsules/jour).

Dans le cas de Longvida, la majorité des études sont faites sur 80 mg/jour (1 capsule/jour). Par conséquent, oui la forme Longvida est plus ou autant efficace pour une moindre quantité de curcumine que Theracurmin, mais elle coûte plus chère aussi.

Un autre point intéressant à connaître est que la curcumine passe la barrière hémato-encéphalique. C’est pour ça qu’on voit quelques formes de curcumine avoir des études cliniques à l’appui pour une meilleure santé cognitive, de l’humeur et de travail. C’est le cas de Longvida, de Theracurmin et d’autres formes dont C3 complex et BCM-95. Cela dit, Longvida semble être la meilleure des formes sur ces points, suivi de près par Theracurmin qui nécessite une plus haute concentration pour avoir des effets similaires.

Ce genre de réflexion, de précision et de validité peut nous aider à faire des choix plus adaptés et économiques selon notre situation.

Si pour certaines personnes, quelques capsules de curcuma ou de curcumine économiques suffisent, pour d’autres, il faut quelque chose de plus fort.

Ici, pour les gens souffrant d’arthrose, je débute souvent avec la Theracurmin de Natural Factors qui est efficace et pas trop chère.

Cependant, si une personne vient à me dire qu’elle a besoin de 3 capsules/jour de Theracurmin (dose cliniquement étudiée) pour se sentir bien, je remplacerais la Theracurmin par un des produits de curcuma Longvida de AOR : à 1 capsule/jour, avec une dose cliniquement prouvée plus efficace, ce choix deviendra plus économique.

Si à l’inverse, à 1 capsule/jour de Theracurmin, la personne voit énormément d’amélioration, peut-être que de changer pour un produit de curcumine ou de curcuma moins dispendieux serait un choix plus économique qui pourrait lui convenir tout autant.

Interactions médicamenteuses possibles

Vous prenez des médicaments? D’autres suppléments? Ou vous présentez une condition de santé particulière? Consultez un professionnel de la santé avant de prendre quelconque supplément.

Dans le cas de la curcumine, il pourrait y avoir des interactions avec certains médicaments.

Le mot de la fin

Tout d’abord, précisons que les naturopathes agréés ne sont pas là pour remplacer l’équipe médicale. Au contraire, on est là pour travailler en équipe avec elle.

Ce qui fera la grosse différence dans le soulagement de votre arthrose, à mon avis, ce n’est pas d’essayer tous les suppléments jusqu’à trouver le meilleur anti-inflammatoire, mais de vous demander ‘’qu’est-ce qui peut causer / favoriser / accentuer mon arthrose?’’ et de travailler sur ça. Et la meilleure personne pour vous accompagner dans ça, c’est un naturopathe agréé.

D’ici à en consulter un, notez si vous avez des troubles de sommeil, une alimentation sous optimale ou si vous êtes sédentaire par exemple et si vous pouvez améliorer ces points.

Même lorsque l’articulation est dégradée à un état avancé, on peut toujours travailler à améliorer le mode de vie et réduire les facteurs promoteurs de maladies et d’inflammation, ne serait-ce que pour travailler à éviter d’autres types de problèmes potentiels à venir.

Bien évidemment, on peut choisir certains anti-inflammatoires plus appropriés et sécuritaires que d’autres pour se soulager, mais il ne faut pas que ce soit la seule chose que vous preniez comme action pour vous aider. Dans tous les cas, informez-vous auprès de votre professionnel au préalable pour voir si vos changements et produits vous conviennent.

 

Références scientifiques sur demande

Charles Vaillancourt , ND.A.

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