La progestérone : bien plus qu’une affaire d’utérus !

par | Santé de la femme, Texte avancé pour thérapeutes ou professionnels de la santé

Groupe de femmes

Malheureusement, encore aujourd’hui, plusieurs femmes ménopausées ayant subi une hystérectomie se voient refuser l’accès à la progestérone par leur médecin, prétextant que cette hormone n’a d’utilité que pour l’utérus. Pourtant, l’accumulation de données démontre que les actions physiologiques de cette hormone s’étendent à plusieurs fonctions non reproductives.

La progestérone ne reçoit pas encore l’attention qu’elle mérite, et sa contribution à la santé est largement sous-estimée. S’il est vrai que les principaux organes producteurs sont les ovaires et que le rôle premier de cette hormone est de préparer l’utérus pour une éventuelle grossesse, cela ne signifie pas que la progestérone n’a plus d’importance une fois en ménopause, au contraire !

La progestérone et le cerveau

La progestérone est fabriquée majoritairement par les ovaires, et le placenta lors de la grossesse, mais le cerveau est également un site de production de cette hormone. Les cellules nerveuses sont exposées à la fois à la progestérone provenant des organes reproducteurs (compte tenu de sa structure lipophile), mais aussi à celle qu’elles fabriquent elles-mêmes. Cette hormone jouerait un rôle clef dans le développement et le maintien des fonctions du système nerveux (1) :

  • genèse des cellules nerveuses (neurones et cellules gliales),
  • protection du cerveau contre les agressions et les traumatismes,
  • régénération des fibres nerveuses endommagées,
  • myélinisation (couche protectrice recouvrant les nerfs responsables de la transmission du signal électrique),
  • reconfiguration des connexions neuronales responsables de l’apprentissage et la mémoire,
  • influence sur l’humeur.

Seule la progestérone peut être convertie en alloprégnanolone, un métabolite ayant des effets anxiolytiques, antidépresseurs, prosociaux, sédatifs, analgésiques et même neuroprotecteurs (2-4). C’est par son affinité avec les récepteurs GABA-A du cerveau que l’alloprégnanolone apporte la détente, la sérénité et une humeur stable (5), tout en favorisant un sommeil récupérateur… donc tout ce qu’il faut pour apaiser un syndrome prémenstruel, une phase d’irritabilité ou une insomnie hormonale ! D’ailleurs, l’alloprégnanolone (connue sous le nom « Brexanolone ») est approuvée depuis 2019 aux États-Unis pour le traitement de la dépression postpartum (6,7).

La progestérone joue positivement sur la santé neurologique, et ceci est d’autant plus important pour un cerveau vieillissant. Une diminution naturelle du renouvellement cellulaire avec l’âge se voit. Puisque la progestérone semble favoriser la croissance des cellules cérébrales et améliorer les performances cognitives chez les rongeurs, il s’agit d’une nouvelle prometteuse pour le cerveau vieillissant des humains. D’ailleurs, la progestérone serait capable d’inverser les déficits cognitifs liés à la maladie d’Alzheimer (8,9) et de ralentir les conditions neurodégénératives telles que la sclérose en plaque (10). Alors, pourquoi s’en priver ?

La progestérone et la glande thyroïde

La santé des individus est en grande partie définie par le rendement de leur glande thyroïde, indispensable au métabolisme de tous les organes.

Les dysfonctions thyroïdiennes ne sont pas rares et la progestérone facilite l’action de cette glande. La recherche montre que la progestérone peut augmenter les taux d’hormones thyroïdiennes dans le sang, en plus de réduire la quantité de protéines de liaison pour ces hormones, ce qui signifie qu’il y a plus d’hormones exerçant leurs fonctions sur les tissus cibles (11) de l’organisme.

La progestérone exerce une action compétitive avec l’estrogène. L’estrogène est connu pour interférer avec les hormones thyroïdiennes dans la glande elle-même et en périphérie. Ceci se traduit par une quantité de symptômes, dont la prise de poids et la fatigue. Lorsque le niveau de progestérone est faible, les estrogènes ont donc le champ libre pour ralentir le métabolisme. Lorsqu’une quantité suffisante de progestérone est en circulation dans le corps, les hormones thyroïdiennes accélèrent le rendement cellulaire, utilisent la graisse stockée sous l’influence des œstrogènes et entraînent un regain d’énergie (12). Parmi les stratégies pour équilibrer la glande thyroïde, l’équilibre entre estrogènes et progestérone est de mise.

Le déficit en progestérone serait lié au déficit en calcitonine. La calcitonine est une autre hormone provenant de la glande thyroïde qui favorise la minéralisation du corps en abaissant le taux de calcium dans le sang pour le redonner aux os et aux dents. La calcitonine, aidée de la progestérone, permet ainsi le remaniement osseux si précieux lors de la ménopause, alors que l’ostéoporose évolue progressivement.

La progestérone et la santé osseuse

Comme on vient de le voir, la progestérone favorise le dépôt minéral dans les os. Ceci est possible non seulement par la calcitonine, mais aussi par son action stimulatrice sur les ostéoblastes, soit les cellules responsables du renouvellement du tissu osseux. D’ailleurs, on note une augmentation de l’activité ostéoblastique lors de la phase lutéale du cycle menstruel, soit la phase suivant l’ovulation, lorsque les niveaux de progestérone atteignent leur maximum. Le rôle de la progestérone semble assez significatif pour que plusieurs chercheurs affirment que l’ostéoporose postménopausique est, en partie, une maladie de carence en progestérone (13).

La progestérone et la santé du cœur

Sur ce point, la confusion est totale ! Dans la littérature, on retrouve un amalgame d’informations concernant les progestines synthétiques qui, bien qu’ils n’aient pas la même structure moléculaire que la progestérone, passent aux yeux de la médecine pour des équivalents. Or, c’est une grave erreur, car si toutes les progestines ont par définition une activité progestative, elles ont également une gamme divergente d’autres propriétés qui peuvent se traduire par des effets cliniques très différents de la progestérone naturelle. Par exemple, l’acétate de médroxyprogestérone (progestine synthétique nommée « AMP ») augmente les risques d’accidents vasculaires, hausse le niveau de la protéine C réactive, favorise la prolifération des cellules musculaires lisses dans les artères, contribue à la formation de caillots sanguins, donc tous des indicateurs favorables aux maladies cardiovasculaires, alors que les preuves, de plus en plus nombreuses, démontrent exactement le contraire pour ce qui est de la progestérone naturelle (14).

Lors d’une étude menée sur plusieurs femmes appliquant quotidiennement 20 mg de progestérone sous forme de crème sur une période de quatre semaines, aucune élévation de l’un des marqueurs thrombotiques ou inflammatoires étudiés (protéine C, facteurs V, VII, VIIII, fibrinogène, antithrombine, PAI-1, protéine C réactive, TNFα, IL-6) n’a été observée, comparativement aux études antérieures impliquant des progestines synthétiques (15,16). Parmi les facteurs améliorés par la progestérone naturelle (application transdermique), on retrouve une action régulatrice sur la fluidité sanguine et la vasodilatation, tenant un rôle préventif sur les embolies veineuses, l’ischémie cardiaque et l’angine de poitrine. La progestérone est, de plus, antispasmodique et diurétique. Par son effet inhibiteur sur l’aldostérone, la progestérone réduit l’absorption de sodium et d’eau. Elle limite ainsi les œdèmes que beaucoup de femmes connaissent à l’approche des règles, surtout en préménopause. La rétention de liquides est un facteur de nuisance pour la santé cardiovasculaire, puisqu’elle peut induire une hypertension et aggraver une insuffisance cardiaque (17). La progestérone naturelle permet également d’améliorer le profil des lipides sanguins pour le cholestérol HDL (dit « le bon » cholestérol) (18), ralentissant, de facto, le développement d’athérosclérose.

La progestérone et les seins

Avec l’augmentation presque épidémique de cancers du sein, tout ce qui permet de le protéger revêt d’office une aura hautement précieuse ! Vous ne serez pas surpris d’apprendre que la progestérone naturelle est favorable à la santé de ce tissu.

La progestérone prévient la prolifération excessive des cellules dans le tissu mammaire. En effet, une stimulation estrogénique non compensée par la progestérone favoriserait les maladies des seins, dont la formation kystique, l’enflure qui accompagne le cycle menstruel et le cancer. Selon les résultats d’une méta-analyse portant sur 86 881 femmes ménopausées, on rapporte que l’utilisation de progestérone naturelle est associée à un risque significativement plus faible de cancers du sein par rapport aux progestatifs synthétiques. L’absence d’ovulation et de faibles taux de progestérone sérique ont été associés à un risque significativement plus élevé de cancers du sein chez les femmes préménopausées. L’utilisation de progestérone naturelle est également liée à des taux plus faibles de cancers de l’utérus et du côlon, et peut également être utile dans le traitement d’autres cancers, tels que de l’ovaire, le mélanome, le mésothéliome, de la prostate et de la glande thyroïde (19-22).

De plus, une carence en progestérone contribuerait à augmenter le nombre de récepteurs de facteurs de croissance tumorale, et représenterait un facteur de risque lié au cancer du sein (23). On sait également que la progestérone naturelle régule à la baisse la formation des métalloprotéinases, des enzymes requises par les cellules cancéreuses pour renforcer leur capacité d’invasion (24-26).

La majorité des cancers du sein contiennent à la fois des récepteurs d’estrogènes et de progestérone (appelés « tumeurs ER positives » « tumeurs PR positives » ou « cancers hormonodépendants »). Ce type de cancer obtient de meilleurs résultats de traitement. Que sont les récepteurs des œstrogènes et de la progestérone, et que font-ils exactement ? C’est une équipe scientifique affiliée au Cancer Research UK et à l’université d’Adélaïde, en Australie, qui a fait la lumière sur ce point majeur (27).

Ainsi, les récepteurs hormonaux sont des facteurs de transcription, ce qui signifie qu’ils participent à l’activation et à la désactivation des gènes dans les cellules. Ils représentent le mécanisme qui permet aux œstrogènes et à la progestérone de modifier le comportement des cellules. Les cellules cancéreuses du sein ont une sensibilité accrue aux estrogènes. Une fois que l’estrogène se lie à son récepteur à la surface des cellules, ce dernier s’active et pénètre dans la cellule et dans le noyau, où il se fixe à des régions spécifiques de l’ADN. Cette fixation active la transcription d’un groupe de gènes (dont le Bcl-2), qui favorisent la division cellulaire et donc, potentiellement, la croissance tumorale, mais aussi désactivent d’autres gènes concernés, entre autres dans la mort des cellules. Cette reprogrammation est au cœur du processus tumoral et de son traitement par des modulateurs hormonaux, tels que le tamoxifène, le létrozole, l’anastrozole et la goséréline.
Les récepteurs à progestérone ont, de leur côté, une action étonnante. Lorsqu’ils sont activés par cette hormone, ils se fixent directement sur les récepteurs des estrogènes et inhibent l’activation des gènes qui favorisent la croissance des cellules, en plus d’activer des gènes (dont la p53) qui favorisent la mort des cellules cancéreuses (apoptose) et la croissance de cellules saines et normales (28)! Les chercheurs ont découvert que le récepteur de l’estrogène se liait à différentes régions de l’ADN selon si la progestérone était présente, et ont conclu que la participation de la progestérone est cruciale pour assurer un encadrement sécuritaire.

La progestérone permettrait deux choses. Premièrement, elle peut empêcher les cellules saines du tissu mammaire de muter en tumeur. Deuxièmement, elle peut limiter la croissance des tumeurs mammaires existantes ou même les réduire en taille. Ces avantages sont exclusivement liés à la progestérone naturelle et non aux progestines synthétiques, qui augmentent, plutôt que de réduire, les risques de cancers du sein. Ainsi, on peut conclure que si les femmes ont des taux de progestérone sains, grâce à une supplémentation naturelle en progestérone, elles pourraient considérablement améliorer les résultats de leur traitement.

La progestérone et le système reproducteur

La progestérone agit fortement sur l’utérus. La contribution de la progestérone à la fertilité est bien documentée, et la grossesse ne s’entrevoit pas en l’absence de cette hormone. Elle est d’ailleurs utilisée régulièrement dans les centres de procréation assistée.

Plus la femme avance dans la trentaine et la quarantaine, plus elle ressent les fluctuations hormonales, qui se caractérisent par une diminution des cycles ovulatoires et, conséquemment, par une diminution de progestérone. Une condition nommée « insuffisance lutéale » est rencontrée fréquemment en préménopause. Elle signifie que le corps jaune ne produit pas assez de progestérone, malgré une ovulation normale. Il est possible aussi d’avoir des cycles anovulatoires, par manque de développement du corps jaune, là où se loge l’ovule. Ceci est sans oublier les femmes consommatrices d’anovulants, qui ne jouissent pas des avantages de la progestérone tout au long de leur contraception.

Comment se traduit une déficience en progestérone ? Par une dominance en estrogènes. C’est au Dr John Lee que l’on doit ce concept. Il est le premier à avoir mentionné que lors de la préménopause, malgré une baisse dans la production globale d’hormones, l’organisme demeurait, dans la majorité des cas, sous une gouverne estrogénique, causée par une diminution marquée de progestérone. La dominance représente cet écart. Selon ce médecin, cette situation est préjudiciable, puisque le rôle principal de la progestérone est de veiller sur la nature proliférative de l’estrogène. Il n’est pas étonnant que plusieurs symptômes qui accompagnent le déficit en progestérone sont identiques à ceux engendrés par un excès d’estrogènes. Ceci ne signifie pas que les estrogènes sont de nature dangereuse, mais qu’« équilibre » est synonyme de « sécurité » !

Voici quelques signes qui s’apparentent à un besoin accru en progestérone :

  • Cycles plus courts,
  • saignements abondants accompagnés de caillots,
  • fibromes utérins,
  • syndrome prémenstruel,
  • irritabilité, anxiété, insomnie,
  • douleurs musculosquelettiques et menstruelles,
  • palpitations cardiaques,
  • sensibilité accrue aux seins,
  • constipation, ballonnements, distensions abdominales,
  • etc.,

L’hyperplasie atypique de l’endomètre est un état précancéreux qui consiste en une prolifération excessive de cellules anormales. Si elle n’est pas traitée, les risques de se transformer en cancer de l’utérus augmentent. Avoir des cycles anovulatoires représente un facteur déterminant de cette condition, puisqu’il laisse les estrogènes sans opposition. Parmi les options de traitement, on inclut (quelle surprise !) la progestérone (29).

J’ai mentionné brièvement le rôle protecteur de la progestérone sur le cancer de l’endomètre (utérus). Ce cancer est le plus fréquent parmi les cancers de la sphère gynécologique. Son dépistage en stade précoce en facilite grandement le traitement et en assure une rémission dans 95 % des cas. Si les causes d’un cancer sont toujours multifactorielles, on constate, tout de même, que dans 80 % des cas, la dominance estrogénique est manifeste (30). En effet, son incidence est fortement associée à une action estrogénique prolongée sans être neutralisée par la progestérone. Puisqu’un taux élevé de cette dernière fait interférence avec le nombre de récepteurs d’estrogènes et s’oppose conséquemment à la croissance cellulaire induite par les estrogènes, la progestérone représente le principal suppresseur de tumeurs de l’endomètre (30,31). Parmi les autres facteurs de risque, en plus de la prédisposition génétique, on retrouve le surpoids, l’hypertension artérielle et l’hyperplasie atypique, des conditions critiques à l’action de la progestérone !

La progestérone joue un rôle important à tous les âges de la vie de la femme

Le fait que les récepteurs de progestérone se trouvent bien au-delà des frontières des tissus reproducteurs permet d’envisager l’importante contribution de cette hormone à la santé globale. Hormone de tempérance et de bienveillance, elle contient avec justesse les excès de sa consœur estrogène, tout en remplissant ses fonctions essentielles. Ce partenariat est indispensable, pour atteindre l’équilibre hormonal si convoité. La dominance estrogénique, qui caractérise l’instabilité hormonale chez nombre de femmes, accentue les facteurs de risque pour maintes conditions, touchant les facultés cognitives, le capital osseux, la santé des seins et le profil cardiovasculaire, pour ne nommer que ceux-là. Malheureusement, trop de médecins ont été formés à croire que les progestines synthétiques sont en fait de la progestérone et qu’elles produisent des effets similaires. Cette confusion est nourrie par des quantités de publications qui manquent de rigueur quant à la terminologie utilisée. Il est plus que temps de départager l’information, afin que la progestérone naturelle s’affranchisse enfin du poids des inconvénients liés, pour la plupart, exclusivement aux progestines synthétiques.

Véronique Bourbeau est également herboriste clinicienne et enseignante. Persuadée que la richesse réside dans l’union des forces, elle fonde la Clinique Intégrative du Haut-Richelieu, où le partenariat et le dialogue entre les intervenants issus de différentes approches représentent une spécialité.

Références :

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4) Murray B. Herda, Delia Belellia and Jeremy J. Lambert, Neurosteroid modulation of synaptic and extrasynaptic GABA-A receptors, Pharmacol. Ther., Volume 116, Issue 1, October 2007, Pages 20-34.
5) Rubinow D. R., P. J. Schmidt, Roca C. A., Hormonal and gender influences on mood regulation, Neuropsychopharmacology: The Fifth Generation of Progress, Chapter 80: Hormonal and Gender Influences on Mood Regulation, Pages 1165-1178.
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17) https://www.health.harvard.edu/heart-health/fluid-retention-what-it-can-mean-for-your-heart
18) Yifan Jiang, Weijie Tian. The effects of progesterones on blood lipids in hormone
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23) Sylvie Demers. Hormones au féminin, Éditions de l’Homme, 2009.
24) Lydia Nakopoulou, Ioanna Giannopoulou et al. Matrix metalloproteinase-1 and -3 in breast cancer: Correlation with progesterone receptors and other clinicopathologic features. Human Pathology, Volume 30, Issue 4, April 1999, Pages 436-442.
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30) Shujie Yang, Kristina W. Thiel, Kimberly K. Leslie. Progesterone: the ultimate endometrial tumor suppressor. Trends Endocrinol Metab. 2011 Apr; 22(4): 145–152.
31) J. Julie Kim, Eloise Chapman-Davis, Role of Progesterone in Endometrial Cancer. Semin Reprod Med. 2010 Jan; 28(1): 81–90.

Véronique Bourbeau, ND.A.

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